ver luisant femelle

Le ver luisant : une lumière phosphorescente dans la nuit

Vers luisant y es-tu ? Au cours de vos pérégrinations nocturnes estivales, vous allez probablement tomber sur des vers luisants ! Alors, pourquoi ne pas contribuer à leur recensement ? Dans cet article je vous présente quelques faits concernant ces drôles de bestioles, ainsi qu’un programme de sciences participatives : l’observatoire des vers luisants.

ver luisant femelle

Pourquoi il brille ?

Les vers luisants sont capables de produire des protéines qui leur permettent de briller dans le noir, la luciferase et la luciferine. Ce sont les femelles qui brillent vraiment avec une lumière forte et continue, pour indiquer leur position et attirer les mâles en période de reproduction (principalement entre mai et septembre). Les vers luisants ne sont pas les seuls organismes bioluminescents, c’est aussi le cas des lucioles (elles clignotent), de certaines méduses de champignons …

Un ver … vraiment ?

Pas du tout un ver, si on s’intéresse à la classification du vivant. Regardez à quoi il ressemble quand on allume la lumière. Ici il s’agit de Lampyris noctiluca.

ver luisant femelle
Femelle de ver luisant
ver luisant male
Larve de ver luisant
Ver luisant mâle

Il a 6 pattes des antennes, et une carapace, c’est donc un insecte. Et les mâles ont les ailes cachées sous des élytres rigides, il s’agit donc de coléoptères : le ver luisant est donc plus proche du scarabée que du ver de terre. La femelle est beaucoup plus grande que le mâle et contrairement à lui, elle n’a pas d’ailes. C’est pourquoi elle émet de la lumière pour signaler sa présence. Regardez par ici leur différence de taille : lien

Pourquoi on les étudie ?

Vivant dans les jardins et les prairies, le bocage, le ver luisant est menacé par :

  • l’éclairage artificiel nocturne qui vient interférer avec la lumière émise par la femelle
  • Les produits phytosanitaires comme les anti-limaces ou anti-escargots, le plat préféré des larves
  • La destruction de son habitat, notamment lié à la fragmentation ( il a du mal à se déplacer) ou à des pratiques de gestion des milieux.

On étudie son évolution grâce aux sciences participatives ce qui permet de mieux le comprendre sa situation : stable, en déclin … pour mieux le protéger. En effet, la répartition des vers luisant est mal connue en France. Les données actuelles sont importantes mais aussi les données anciennes, par exemple des lieux où vous avez déjà vu des vers luisants quand vous étiez petits.

Comment participer ?

Renseignez vous sur l’Observatoire des Vers Luisants coordonné par l’association Estuaire, en partenariat avec le CNRS : ici

Déclarez si oui ou non, vous avez déjà vu des vers luisants dans votre jardin ici

Participez à une nuit de comptage national des vers luisants. Vous les recherchez alors dans votre jardin 1 heure après le coucher du soleil entre juillet et août. Si vous n’avez pas de jardin, on peut vous attribuer un itinéraire de prospection à coté de chez vous dans votre quartier. Inscription au programme : ici

Allez vous promenez la nuit, c’est le moment de faire de belles rencontres avec ces animaux extraordinaires !

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